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  • Photo du rédacteurVivana Oreal

Les croyances limitantes qui nous bloquent dans notre parentalité

Dernière mise à jour : 29 juin 2023


A. Les croyances limitantes, qu'est ce que c'est ?


Ce sont ces petites phrases toutes faites, très générales, transmises par les parents, l'entourage, la société, ou par les expériences que l'on vit, et qui deviennent cette petite voix intérieure qui résonne en nous.


Limitantes car elles offrent une vision limitée de la vie, de ce que l'on est et de nos capacités, et nous empêchent d’évoluer, de sortir de notre zone de confort, ou nous poussent à accepter des choses qui ne nous conviennent pas, et nous déresponsabilisent.


On reste dans l'inaction, dans un chemin connu même si désagréable. On s'empêche de réaliser certaines choses sous prétexte qu'on ne "peut pas", qu'on n'est "pas capable".


Tout ne dépend pas de nous évidemment, mais nous avons plus de pouvoir sur nos vies que nous ne le pensons.


Exemple :


"La vie est dure"

"On ne peut pas tout avoir"

"Il faut souffrir pour être beau/belle"

"C'est comme ça, je n'y peux rien"

"Ca ne se fait pas de refuser "

"Je dois avoir de bonnes notes à l'école, sinon je vais rater ma vie"

"Je ne peux pas faire ça, je ne suis pas douée"

etc.




B. Les conséquences des croyances limitantes


Ces croyances limitantes sont ancrées et parfois difficiles à déceler. Issues notamment de la morale judéo-chrétienne, ce sont des vérités générales qui encouragent aussi à accepter une certaine violence, et surtout à se résigner :


- “Mon travail ne me plait plus. C'est comme ça, je ne vais pas me plaindre, j'ai déjà un cdi !" Alors qu'une reconversion pourrait être envisageable.


- “Je m'énerve beaucoup sur les enfants en ce moment.. Mon aîné est un provocateur, il est comme ça, ça va passer en grandissant".

On pourrait travailler sur soi, sur notre propre comportement pour améliorer les choses, plutôt que de poser des étiquettes qui enferment les enfants dans des prophéties auto-réalisatrices et de renier notre part de responsabilité dans la situation .


- Je dois aller à cette réunion de famille, je n'ai pas le choix, sinon qu'est ce qu'ils vont dire ?"

Que se passerait-il vraiment si vous n'y alliez pas ? N'avez-vous vraiment pas le choix ? Qu'est ce qui vous empêche de dire non ? Étant donné que vous avez déjà des réticences, est-ce vraiment nécessaire ?


Nous restons dans une situation qui nous est inconfortable voire intolérable. Car on pense que “ça va, quand même, chez les autres, c’est pire”. Ou encore “je n’ai pas le choix, c’est comme ça”.


La peur de faire autrement de ce qu’on connaît, ou être persuadé qu’il n’y a pas d’autres issues nous bloque, nous empêche d'essayer.

Et donc nous nous résignons, en pensant que ce n'est pas possible autrement. Nous subissons, et ne prenons pas notre part de responsabilité.




En réalité, nous avons plus d'action possible que ce que nous croyons.




C. Détecter et se défaire des croyances limitantes


Ce sont ces phrases contenant souvent les mots "toujours", "jamais", "je dois/ne dois pas", "je peux/ne peux pas", "il faut", avec une notion de vérité générale.


Les détecter pour aller les défaire, toujours en se posant la question : POURQUOI ? Pourquoi je ne peux pas faire autrement ? Qu'est ce qui m'en empêche ?


Nous sommes aussi des modèles pour nos enfants : ils voient notre attitude, ils voient comment nous réagissons face à des situations déplaisantes/problématiques.


Que leur transmettons - nous par nos actes ?


Que SOUHAITONS - nous leur transmettre ?


Ces croyances ont un impact sur notre vie en général, et donc sur notre parentalité, sur notre manière d'aborder les choses avec nos enfants. Aller les défaire est une chose que je travaille avec les mamans que j'accompagne.


Exemples :

"Je ne peux pas faire du cododo, il faut qu'il apprenne à dormir seul, sinon il sera toujours dépendant de moi"

Que se passerait-il vraiment si vous faisiez du cododo ? Vous êtes-vous vraiment renseignée sur ce sujet ? Ou est-ce les "on dit que" ?


"Il ne peut pas faire ça, il est trop petit pour ça"

D'où vient cette croyance ? Vous semble-t-elle vraiment fondée, ou est-ce une peur qui vous appartient, qui va limiter votre enfant dans ses essais/apprentissages ?


“Il est très colérique, c’est son caractère, c’est comme ça”

Pourquoi fait-il autant de crises ? N’ai-je aucun pouvoir pour améliorer le contexte ? S’il ressent autant de colère, il y a bien une raison. Non pas pour qu’il ne se mette plus jamais en colère, mais pour diminuer la fréquence, pour l’aider, car ce n’est pas “normal” non plus, ce n’est pas juste “son caractère” (= étiquette).


“Mon enfant a mal lorsque je lui brosse les cheveux. Il ne veut plus que je le fasse mais bon, il faut souffrir pour être beau/belle!”

Accepter la souffrance plutôt que de chercher une autre solution (Après-shampoing, couper les cheveux, etc.)


Les croyances limitantes vont donc avoir un impact non négligeable sur notre attitude, sur notre confiance en soi et l'estime de soi-même (la valeur que l'on s'accorde).

Et par conséquent, sur nos enfants.

Aller les défaire pour s'autoriser à vouloir autre chose que ce qui nous est imposé et qui ne nous convient pas, pour sortir de nos automatismes.

Et c'est exactement la même chose concernant nos enfants.


Dites moi quelles croyances vous bloquent en commentaires !



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